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Rénovation de Roland-Garros : balle de match !

Débuté en 2015, le chantier d’agrandissement et de réhabilitation du célèbre stade de tennis parisien touche à sa fin. Commanditée par la Fédération Française de Tennis, la transformation du site permettra de diversifier ses usages. Notamment avec des bâtiments élégants sur le plan architectural et performants sur le plan énergétique, grâce aux ouvrants motorisés Schüco.

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© Chaix & Morel et Associés - Atelier d’architecture.

La demande du Maître d’ouvrage

Inauguré en 1928, plusieurs fois rénové, le stade Roland-Garros devait se transformer en profondeur pour offrir de meilleures conditions d’accueil à l’ensemble de ses publics, joueurs, spectateurs, partenaires et médias. Après ces travaux, la FFT (Fédération Française de Tennis) pourra aligner les ambitions des Internationaux de France sur celles des autres sites du Grand Chelem de tennis : l'Open d'Australie de Melbourne, Wimbledon à Londres et l'US Open de New York. Mais ce n’est pas tout ! L’objectif de la métamorphose de Roland-Garros est d’ouvrir son espace à d’autres sports. La couverture du court Suzanne Lenglen, à l’instar du court Philippe Chatrier, permettrait par exemple d’organiser le tournoi olympique de boxe dans le cadre des Jeux d’été de Paris 2024. D’autres événements, non sportifs, pourraient également être ouverts au grand public dans la continuité des défilés Lacoste et Etam qui se sont déjà déroulés au stade.

©  Chaix & Morel et Associés - Atelier d’architecture.
©  Chaix & Morel et Associés - Atelier d’architecture.

Un chantier vertueux en 4 phases, ralenti par le tournois et par l’épidémie

En 2015, la FFT a attribué le chantier de modernisation du stade Roland-Garros à VINCI Construction France, en entreprise générale. Les principaux équipements devraient être achevés en 2021 au terme de quatre phases de travaux organisées, pour ce qui est du Triangle Historique, entre les tournois de 2016 à 2020.


Chaque année, le chantier est mis en veille plus de deux mois pour la préparation et l'organisation du tournoi. En mars 2020, alors qu’il était mené avec 800 personnes, il a été fortement ralenti par le Covid-19. Il a repris lentement avec 250 personnes et un protocole sanitaire drastique, pour une livraison au 15 août. L’ultime phase de finitions a été reportée après le tournoi qui devrait se tenir du 27 septembre au 11 octobre.


Inscrit dans un cadre naturel d’exception, le chantier du stade Roland-Garros suit une démarche environnementale forte : l’ensemble du site vise la certification anglo-saxonne BREEAM® « Tailored Criteria Development » - Niveau Very Good, dont la reconnaissance est internationale.

Une équipe d’architectes engagés

Plusieurs agences ont été désignées pour mener la vaste métamorphose du site : l’Atelier d’architecture Chaix & Morel et Associés pour le Triangle Historique en association avec ACD Girardet et Associés, ACD Girardet et Associés pour le nouveau court Philippe Chatrier en association avec Daniel Vaniche pour la couverture mobile, Marc Mimram pour le nouveau court Simone Mathieu, l’atelier Corajoud pour la partie paysage et aménagements extérieurs (premier projet) et Neveux Rouyer Paysagistes (projet final).

La vision d’une agence historique : ACD Girardet et Associés

Didier Girardet a grandi à Roland-Garros : dans les années 70, il a souvent suivi son père, architecte du stade, pour assister à de grands matchs de tennis, parfois à d’épiques combats de boxe (Monzon/Boutier) mais aussi à de simples rendez-vous de chantier. Devenu architecte à son tour, il a succédé à son père dans les années 90 et n’a cessé d’accompagner le changement d’échelle opéré par la FFT :

« Les objectifs et les moyens financiers ont pris une envergure inédite ces dernières années. Pour la reconstruction des bâtiments qui se situent autour du court Philippe Chatrier, nous sommes associés avec l’agence Chaix & Morel. Gaëtan Le Bacquer et Kai Jensen, nos architectes respectifs, ont collaboré sur cette partie des ouvrages.

En parallèle, notre agence est chargée de la rénovation générale du court Philippe Chatrier, en association avec Daniel Vaniche pour la couverture mobile, une mission de longue haleine qui représente environ dix années d’études et de travaux.

Denis Gallois, du bureau d’études AR-C, nous a assisté pour la mise au point de nos études liées aux façades et nous avons conçu avec Bertrand Potel, du BET DVVD, les façades fixes inclinées des cabines télévision avec vues sur le court. »

Les solutions techniques et esthétiques, pour ce développement ponctuel de projet côté gradins, ont été apportées par Schüco, tout comme les façades rideaux et les portes vitrées isolées coulissantes du court central.

« La perception du stade, vue de l’intérieur, est importante en termes de design. Nous avons donc choisi les profilés Schüco les plus minces possible afin de participer à l’élégance du site. Le métier d’architecte est complexe car il touche à de nombreux domaines : nous devons être sélectifs avec nos fournisseurs pour optimiser chacun de nos projets. Cette exigence explique notre partenariat de longue date avec Schüco pour les profilés, ou, à titre d’exemple, avec Artemide pour l’éclairage des locaux. Nous sommes sûrs de la qualité de leurs produits mais aussi de l’esprit de collaboration des hommes qui représentent ces marques. Les référents Schüco savent répondre à nos questions : ils connaissent nos partis pris et nos objectifs architecturaux. C’est autour d’une table, avec des calques et de la matière grise, qu’ils construisent avec nous un partenariat productif qui correspond à notre culture d’agence. »

Les produits Schüco du court central

  • Coulissants ASS 70 HI
  • Façades murs rideaux FW 50 et 60 S
  • Façade intérieur tribune SFC 85
  • Portes ADS 65
  • Portes isolées ADS 80
  • Fenêtres AWS 102

Autour du court central : l’agence Chaix & Morel

Kai Jensen, architecte de l’agence Chaix & Morel et Associés, rappelle les contraintes foncières du stade :

« Le projet global est implanté d’est en ouest, au sud du Bois de Boulogne. La parcelle A sur laquelle notre agence a travaillé est délimitée par trois rues : rue d’Auteuil, avenue de la porte d’Auteuil et avenue Gordon Bennett. Le seul agrandissement possible pour le nouveau court des Serres a été ménagé du côté des entrepôts construits pour l’outillage des grandes serres historiques d’Auteuil.

Pour fluidifier l’accès au site, l’arrivée chaotique du public se faisant par une multitude de portes depuis le Métro Porte d’Auteuil, nous avons décidé de faire une grande entrée, signalée par un parvis. La parcelle louée par la Ville via un bail emphytéotique faisant partie intégrante du Bois de Boulogne, son trottoir en terre battue était souvent boueux… Seuls les joueurs et les VIP (environ une centaine de personnes) disposaient de déposes spécifiques.

A l’intérieur, les parcours ont été redéfinis pour éviter les culs de sac. À terme, le nouveau stade, plus qualitatif, comptera 18 courts de compétition contre 20 aujourd’hui et sa capacité d’accueil augmentera de 2 500 places.

Pour résoudre la question de l’étroitesse du site, 40% des constructions sont en sous-sol.

On ne le voit pas quand on est sur place mais ces pièces souterraines permettent, par exemple, d’offrir des espaces généreux de vestiaires et repos pour le personnel d’accueil ou de stocker les machines d’entretien des courts.

Notre proposition architecturale pour le Triangle Historique correspond à l’évolution du modèle sportif et économique du stade. Seuls deux éléments-clé, les courts principaux (Lenglen et Chatrier) ont été préservés, tout le reste a été démoli.

Le premier bâtiment réalisé a été celui de l’Organisation qui abrite une partie des bureaux de la FFT et les salons où les sponsors comme Lacoste ou Rolex reçoivent leurs invités de marque. Nous avons également construit trois Pavillons d’accueil pour les joueurs, leurs staffs, les VIP, le PC sécurité et les visiteurs.

Leur esthétique homogène, sans effet de mode, est unifiée par des murs rideaux dont les parties pleines sont en en verre émaillé. Le trait d’union entre tous les bâtiments est une résille en inox microbillé.

Notre atelier travaille sur la sobriété et l’élégance architecturale, mais également sur la simplicité d’usage des bâtiments et leur maintenance facile, pour les 5 semaines intensives de printemps et pour leur entretien « hors gel » le reste de l’année.

Tous les bâtiments répondent aux RT en vigueur et visent des labels environnementaux avec par exemple une climatisation minimaliste, favorisée par les protections solaires, la maille inox, le vitrage haute performance, la ventilation nocturne grâce aux châssis motorisés Schüco Tiptronic gérés par la GTB, sans intervention humaine. »

La réponse technique du BET Façade AR-C et de Schüco

Marc Mazaud, Chef de projet du BET Façade AR-C a collaboré à la composition des DCE (Dossier de Consultation des Entreprises). Il a suivi le chantier pour l’agence Chaix & Morel et notamment les plans d’exécution de l’installation des lots Clos Couvert et Résille métallique. « Sur le bâtiment Organisation de la FFT, une façade pareclosée de 12m de haut sur une trame verticale de 1,50 m a été posée. Environ 56 châssis Schüco TipTronic avec motorisation intégrée et ouverture automatique pour le free cooling ont été mis en place sur la trame de 1,50m de large sur 2,70m de haut. »

Faits et chiffres-clés

  • Site Triangle Historique de 8,6 hectares
  • 20 170 m² SDP construits dont 9 650 m² SDP pour le bâtiment du Village
  • Coût des travaux 97 M€ HT (y compris paysage)
  • Budget global du site : 400 M€ HT
  • Chantier 2015 en 4 phases, livraison 2017 à 2021
  • Sur la totalité du projet 2500 m² de façade vitrée (remplissage opaque, translucide et vision) fixée sur ossature acier par l’intermédiaire d’un profil Schüco à clamer
  • Environ 1600 m² de parement V.E.C. en vitrage émaillé
  • Environ 6000 m² de résille inox tendue sur ossature acier