Recherche
...
Magazine

Maison refuge : garder l’équilibre en bougeant les lignes

En 2020, l’habitat prend la forme de nos familles, de nos colocations, des cohabitations intergénérationnelles qui conviennent à notre confort, matériel et affectif. Notre logement doit aussi faire place à nos activités professionnelles, parce que le télétravail a pris une longueur d’avance avec la crise sanitaire. Dans cet intérieur cocon, le mobilier modulable nous aide à réinventer et à ré-enchanter le quotidien, en nous apportant des solutions aussi pratiques que belles.

image_01_data

La modularité des espaces et du mobilier s’impose

La maison ou l’immeuble conçus dès l’origine pour se réinventer au fil du temps deviennent « réversibles ». Autrement dit, ils sont suffisamment alimentés en réseaux pour changer de configuration, moyennant une rénovation moins lourde et moins longue que celle des bâtiments traditionnels. Architectes, promoteurs et constructeurs développent ce type de structures facilement transformables, pour que la destination d’origine de leurs réalisations puisse évoluer du tertiaire à l’habitation, voire du commerce au bureau.

© Antoine Mercusot photographe / ORY.Architecture
image_01_data

A l’intérieur des logements, la disposition et l’usage des pièces sont eux aussi libérés par des plans adaptables.

Les familles à « géométrie variable » s’organisent : avec une pièce en plus et des cloisons amovibles, l’espace évolue avec l’arrivée ou le départ des enfants. Quand des baies vitrées coulissantes facilitent l’accès à l’extérieur, la frontière avec l’intérieur est abolie. Le réchauffement climatique et les nouveaux modes constructifs renforcent le lien entre dedans et dehors. Sous nos latitudes tempérées, la terrasse joue le rôle d’un véritable lieu de vie, dans le prolongement du salon.

Avec une baie vitrée coulissante Schüco à seuil extra plat, l’accès à la terrasse est permis à toutes les générations et aux personnes à mobilité réduite. Le salon profite de toutes les saisons avec l’ouverture complète de ses baies en été, et une isolation thermique optimale en hiver. Cet équipement qui aère et illumine l’intérieur est fabriqué sur-mesure avec des vantaux mobiles et fixes (jusqu’à 6) et une hauteur jusqu’à 2,80 m.

Le tabouret empilable dessiné en 1933 par le designer finlandais Alvar Aalto, est un modèle du genre « très pratique », toujours en vogue et en vente.

Dans chaque pièce, le mobilier suit la tendance et s’impose avec des best-sellers multifonction, rétractables, escamotables, extensibles. Aujourd’hui diffusé en masse, ce mobilier a eu un siècle pour peaufiner son style. La voie ouverte par le Bauhaus (1919-1933), dépouillé, accessible à tous et fonctionnel, est passée par la période Art déco.

Du mobilier malin mais pas seulement

Un ottoman qui se mue en table basse, un cabinet qui devient bureau, un pouf en carton qui se plie, des casiers muraux qui composent une étagère à géométrie variable, un secrétaire à tablette rétractable, une console qui s’ouvre en table à manger, un tabouret-table d'appoint en bout de canapé, une table basse-coffre de rangement, un lit escamotable… Chaque pièce est investie par les astuces qui rendent intelligent le moindre centimètre carré. Mais dans un studio ou un petit appartement d’aujourd’hui, le look des meubles modulables « gain de place » a de la personnalité, qu’ils soient proposés par les géants de l’ameublement, par les jeunes éditeurs français comme Hartô ou par les éditeurs historiques comme Roche Bobois ou Ligne Roset.

Ligne Roset édite Nubo, une simple tablette murale revisitée par Gam Fratesi pour servir de grand vide poche dans l’entrée ou de petit bureau pour une chambre. La boîte précieuse évoque la valisette Air France en tissu des années 60, avec sa forme en nuage arrondi et son association de chêne naturel et de lainage bleu ciel.

Le parti pris esthétique que défend Antoine Roset, Directeur marketing du groupe Ligne Roset, éditeur d’une centaine de designers inconnus ou mondialement reconnus comme les frères Bouroullec ou Pierre Paulin, se décline sur de nombreux meubles modulables.


« Ce qui compte pour nous, explique l’héritier de 160 ans de création familiale, c’est la fonction du produit bien sûr, avec sa réponse aux besoins du moment comme l’adaptation des intérieurs au télétravail. Mais c’est surtout le confort et le réconfort que notre mobilier apporte. Les marques françaises sont des repères pour notre art de vivre, et nous ne cessons de nous inspirer de ces pièces que nous connaissons tous pour lancer de nouvelles tendances. Le modulaire, ce sont ces tables de cuisine en formica à double rallonge de nos grands-parents aussi bien que notre table Yoyo des années 90, modulable en hauteur et en largeur avec son plateau pivotant. Plus récemment, notre canapé Prado avec sa plateforme équipée de coussins à déplacer pour créer un vis-à-vis, un toi et moi ou des poufs à poser par terre, a eu un succès inattendu. La valeur ajoutée de toutes ces références modulables, c’est la chaleur, la liberté, le bonheur qu’elles procurent. »

Si la Maison Refuge change au fil du temps, c’est pour protéger nos proches et accueillir nos meilleurs moments de vie.

Pour devenir ce lieu ressource dont nous avons tous tant besoin, la Maison Refuge doit être avant tout confortable et saine.

Nous vous parlerons bientôt de notre conception du confort ; des matières « cocooning », des lumières naturelles, des espaces agencés pour travailler, rêver, vivre ensemble avec plaisir…  Nous partagerons aussi avec vous notre parti pris pour les matériaux sains, l’air intérieur préservé, qui jouent un rôle majeur pour notre santé et notre équilibre personnel.